De retour en Asie !

Un carnet de voyage tout en couleur...

27 septembre 2008

Mon premier voyage chinois


Il y a quelques semaines, je recevais un mail étrange. Tout en chinois avec différents liens internet. Bref, j’ai rien pané…
Une âme charitable au boulot m’a expliqué qu’il s’agissait des destinations proposées pour le voyage scolaire de cette année. Euh, le voyage d’entreprise pardon.
L’occasion de changer d’air et de connaître un peu mieux l’équipe (la mienne ou ceux avec des unités voisines). J’ai donc choisi Xiamen. 2 raisons à cela :
- Toutes les personnes avec qui je travaille allaient là bas
- L’autre voyage annonçait 34h de trajet aller-retour sur 4 jours.


Sur ce, me voilà parti le week end passé. Et dans le bus j’ai eu très très peur. Non pas à cause des routes un peu chaotiques (l’Inde devrait déjà s’en inspirer) mais à cause de la G.O. Elle s’est présentée et a expliqué le jeu auquel on allait jouer. Je hais les G.O., je honnis les jeux forcés, j’exècre m’amuser sur commande et je ne m’explique pas cet entrain qu’ils peuvent tous avoir ici face à ça. Oh certes, ces réflexions peuvent faire sourire. Oh certes, je peux passer pour un être irascible que sa misanthropie nippone rattraperait. Oh certes, il se trouvera bien quelqu’un pour avancer de telles bassesses. Malheureusement cet état que je décris ici n’est que le plus banal face aux règles du jeu édictées, que je m’apprête maintenant à vous dévoiler. Cette réaction outrancière, ce mépris tenace je le dois au fait que la G.O. parlait en chinois d’abord, que j’étais situé au fond du bus ensuite et au fait que je sois bressan enfin.
Alors tenez vous bien, ça vaut une prise de bec.
« Dîtes un morceau du poulet que vous avez envie de manger. 3 possibilités. Si ces morceaux ont déjà été « mangés » par quelqu’un, vous avez un gage. »
Je conchies les G.O. J’abhorre leurs jeux à la con. Vive l’i-pod et l’autisme qu’il procure !
Heureusement, les jeux se sont éteints pour laisser place à une vraie animation : la projection de terminator 2, bref, un vrai film. Suivi il est vrai par la mutante 2 et par toute une série de films pas plus regardables mais de production hong kongaise ensuite.

Et il y a eu le repas. Je vais en décrire un car les autres se sont ressemblés. En Chine, on mange tôt, donc 12h15 et 18h30, ce sont des maximums. Table ronde. Tout le monde autour. On nettoie ses baguettes au thé. On apporte les plats. On se jette dessus. On ne parle pas. On part dès qu’on a fini. Et ce quitte à laisser une personne seule autour de la table. Les Chinois font très attention à ce qu’ils mangent, donc les bols et assiettes ont intérêt à être propres sous peine d’être repoussés à la moindre poussière, photographiés,… Quant à la nourriture, elle doit être fraîche. Donc au niveau de la nourriture, il n’y a pas trop de risques ici. Et pour tout ce qui est des fruits de mers et des poissons, c’est un vrai plaisir ici. Mais j’ai plus de mal et laisse volontiers la tête du poulet ou du poisson, le gras et la moelle ect.

On est loin de la ripaille à la française même si on ne peut nier un amour de la chère ici aussi. Seulement ce plaisir ne passe pas par la longévité d’un repas qu’on apprécie, plutôt par une précipitation à ingurgiter ce que l’on aime. Je préfère le rythme français.


Alors, le séjour maintenant. En soit, plutôt sans intérêt. Le premier soir, en arrivant après nos 8h de bus, nous sommes allés visiter un parc avec 1000 espèces de plantes, dans lequel nous nous sommes fait trimballer en voiture électrique. Une constatation : ils aiment les photos ! Dès qu’il y a une possibilité, il faut se prendre en photos quitte à tous avoir la même et certains se font un devoir d’être sur toutes (j’en ai récupéré 1200 et jeté 1100).
Le soir, je suis sorti dans un bar avec d’autres gars. A Xiamen, je pense qu’il y a moins d’Occidentaux qu’à Shenzhen car j’ai eu du succès au niveau féminin. Au niveau masculin, moins… car ici, même maquée, les filles n’hésitent pas trop à draguer.

Je leur ai aussi appris à boire du Cognac. On avait pris une bouteille et le serveur en a versé l’équivalent d’un grand verre dans un pot et a ajouté 500g de glace puis 500cl de flotte ! Imbuvable. Il y a donc maintenant 7 Chinois de plus qui boive le cognac avec juste un glaçon. La croisade risque d’être longue.
Quant au bar, il était vraiment sympa, avec un mec et une fille qui chantaient du R&B. Sans être un fan, en live, ça rendait très bien.
Nous sommes rentrés à 1h30 et 2 m’ont proposé d’aller faire un massage de pieds. Je n’en ai pas encore fait mais j’ai bien insisté pour être sûr que ce n’était qu’un massage de pieds. Le film de cul qui passait dans la salle ne m’a pas vraiment convaincu sur le « qu’un massage de pieds » donc on est ressorti et tout le monde est rentré dormir. Et je n’ai toujours pas tenté le massage de pieds. J’essaierai à Shenzhen, il y en a un qui a l’air « clean » en face de chez moi.

Le samedi, nous sommes allés dans un très ancien temple bouddhique. C’était vraiment bien. Beaucoup se sont retrouvés une ferveur religieuse ici, peut être pas digne de celle que l’on a pu observer en France il y a quelques semaines avec l’arrivée du grand obscurantiste mais tous ont allumés sur bâton d’encens. Et si j’admire la splendeur et le faste de certaines de nos cathédrales en Europe, toutes sont austères, silencieuses et froides. Ici, c’est vraiment le contraire.



Ça bouge, les gens rient et s’assoient pour discuter, il y a de la verdure de partout et seuls quelques endroits un peu plus discrets accueillent des prières.

Quant à l’attraction principale de la journée, c’était un tour sur un territoire taïwanais. Du moins, c’est ce que j’avais compris. Après avoir montré patte blanche, nous avons embarqué dans un bateau. Après une heure, nous sommes arrivés devant un gros rocher sur lequel était écrit quelque chose. Tous se sont rués devant et se sont fait photographier. Puis on a fait demi tour ! Le seul intérêt était donc de voir un bout de cailloux qui est rattaché à Taiwan, territoire un brin imaginaire et idéalisé des Chinois, auquel ils sont farouchement attachés (c’est bien un territoire chinois !). Bon, moi, j’ai fait un tour en bateau mais celui-ci n’avait rien de particulier.


Nous avons aussi visité un magasin de vente de thé où on nous a présenté et fait goûter différents thés. La plupart sont trop forts pour moi. Dans la même veine, on a vu des couteaux (j’aurai préféré visiter l’usine de fabrication) mais ça m’a permis d’acheter un économe et des couteaux scie pour couper ma viande à l’appart…
Cet épisode me rappelle une anecdote. Ici, un seul enfant autorisé sous peine de taxes importantes (bon, dans sa bonté d’âme, le régime a quand même autorisé les parents ayant perdu leur enfant dans le tremblement de terre a en ravoir un…). Bref, cet enfant est l’objet de toutes les attentions, et si le terme « enfant roi » signifie quelque chose, dès que l’on touche aux classes moyenne et supérieure, cette expression prend tout son sens. Ah il veut un gâteau le gamin ? Pas de problème. Un bracelet pour le môme ? Sans souci. Il ne veut plus marcher le chiard ? Papa va le porter. Il fait une crise le casse couille ? Papa va céder. Il veut sa claque l’emmerdeur ? Ah non, ça jamais ! 2 sont venus avec leur enfant, dont un collègue à moi. Et les 2 ont confirmés ce que j’observais déjà depuis quelques temps déjà. Les parents cèdent à tout. Nous nous sommes donc retrouvés en pleine démonstration de couteaux avec le gamin qui avait déchiré son chapeau de papier et qui hurlait pour un autre. Malgré les nombreuses remarques plus ou moins fermes d’autres personnes du groupe pour lui dire de se calmer, rien n’y fit. Il a fini par griffer son père comme un forcené. Ce dernier a fait mine d’aller acheter un autre chapeau mais c’est finalement juste déplacé dans la salle. Le môme s’en est aperçu et a hurlé de plus belle et a jeté son cartable par-dessus sa chaise. Moi j’étais devant et il commençait sérieusement à me gonfler. Je l’ai donc choppé par le colback et le gamin a traversé une rangée de sièges. Il s’est mis à me griffer aussi. Je ne suis pas du genre à me laisser faire (surtout quand l’autre fait 1/3 de ma taille c’est vrai…) donc moi je l’ai pincé. Ça l’a surpris le gamin car il n’a pas encore dû voir qu’on pouvait lui répondre et lui en retourner une (ça peut servir à ça le collège) mais le père a dû avoir peur que ça ne dégénère et l’a récupéré et est allé lui acheter un autre truc pour compenser le chapeau de papier perdu…

Ce soir là, ce fut shopping et achat de DVD pour moi (Batman, Wall.E., Kung Fu Panda, la Momie 3 (une daube !), le Parrain 2&3 ainsi qu’une 10aine d’autre du même acabit). Puis bière dans la rue à jouer aux dés jusqu’à 1h du matin. On était une 12aine, la plupart ont remangé mais les huîtres à 23h ne me tentaient pas plus que le poisson. Et nous étions donc tous avec notre gobelet de dés. Ici ils aiment bien jouer à ça (et boire car tout n’est que jeux à boire quand ils jouent), j’ai quand même réussi à en saisir les subtilités et à en faire picoler plus que moi je n’ai eu à boire.



Le dimanche matin, nous avons été faire un tour en bord de mer en tandem (pas simple pour tout le monde…) puis retour sur Shenzhen pour pouvoir me poser tranquillement chez moi le soir vers 22h.


Si ce ne fut pas un week end touristique, au moins il fut culturel :-)

18 septembre 2008

mon premier we à la plage

Ce dimanche, il a fait beau, pas d'orage annoncé, donc direction la plage de Shenzhen.
J'y suis allé avec Park (un collègue) et sa femme. Il y a de cela quelques semaines, il m'avait parlé de visiter un porte-avions et on avait acheté des billets en avance.
C'est donc là que nous sommes allés tout d'abord. Minsk.

Sous ce nom Biélorusse se trouve aussi un porte-avions russe abandonné il y a 15 ans aux Chinois. Ils en ont fait une sorte de parc d'attraction où une centaine de moussaillons se démènent en parlant dans des haut-parleurs portatifs dès qu'un visiteur approche d'eux.


Différents missiles et avions de chasse trônent un peu partout, signe de ce qui a dû être un fleuron national abandonné quelques années après la chute du mur. S’ils sont dangereux aujourd’hui, ce n’est plus que pour l’environnement, la rouille les ayant rongé de toute part.


A l'entrée, des stands de tirs à l'arme lourde. En fait, ce sont de modestes fusils à plomb camouflés derrière des rotatives à faire pâlir Rambo. A l'intérieur, un spectacle face à une photo du porte-avions où des filles (fort mignonnes) et quelques mecs en tenue moulante verte chantent et "dansent" à tue tête afin de représenter ce qui devait être la vie des marins. Et suite à cette représentation navrante, la seule touche un minimum cohérente, une troupe d'artistes russes, en tenue folklorique, venus danser et chanter les rythmes de là bas. Je dois dire que c'était pas mal du tout et très entraînant. Puis la visite en elle même. Dans les choses vraiment intéressantes, les photos d'époque des marins, en train de travailler, d'organiser des concours de lutte, de défiler, de danser... Ensuite, il faut reconnaître que l'armement qui se trouve/ait là dedans est tout simplement impressionnant. Des missiles sous marins, des mer-mer, mer-sol, antiaériens... Dont certains chargés atomique ment à l'époque. La force de dissuasion en action et l'équilibre de la terreur.

Après ça, quelque chose de beaucoup plus léger... La bouffe. Nous sommes allés choisir nos crevettes, coquillages et poissons directement dans un marché derrière les restaurants, puis ils nous les ont préparé comme on le souhaitait. C'est typique tous ces petits marchés mais un peu rebutant quand on les voit sortir de l'eau toute leur marchandise encore vivante, nous la retourner ou en casser la carapace sous les yeux pour en vanter la chair puis rebalancer tout ça dans leur bac.



Après ça, nous sommes allés à la plage proprement dite. Petite image d’Epinal en tête. 1936, le front populaire, les congés payés et les salariés qui tout à coup peuvent aller clapoter dans l’eau. Bah là, c’est pareil. Tout plein de Chinois qui viennent découvrir le bord de mer (Shenzhen est une ville industrielle créée de toute pièce, donc personne n’en est originaire) et qui, ne sachant pas nager, clapotent allégrement dans leurs bouées Kitty, Winnie ou simplement fluo.

En n’oubliant pas bien sûr de rapidement se cacher du soleil dès qu’ils sortent de l’eau. Et oui, car ici, lorsqu’on m’a dit que j’étais tout blanc, c’était un compliment. L’idée est d’être bien pâle. En tout cas, j’ai bien aimé moi aussi barboter dans l’eau. Nous avons pris un bateau pour rejoindre une île toute proche et de là, simplement avec le masque, il est très facile de voir plein de poissons multicolores ou de crabes.
Petite pointe d’inquiétude qui s’est ajoutée au fait que je sais que le respect de l’environnement n’est pas la priorité des usines ici, mon collègue m’a indiqué qu’une centrale nucléaire était proche de la plage. Comme dirait Seb, ça explique les poissons multicolores…

15 septembre 2008

Fuzhou Express

Un petit mot de plus juste pour afficher quelques photos de Fuzhou. C'est une ville non loin de Taïwan.
Bon, visite d'un fournisseur là bas, donc pas beaucoup de le temps pour se balader mais avec mon collègue nous avons su nous arrêter dans un temle bouddhique.
Juste quelques photos donc.



07 septembre 2008

Balade à Canton / Guanzhou

Avant que Seb ne parte, nous avons fait un crochet par Canton (recommandé comme à voir à la rigueur par le guide bleu. Shenzhen n’y est d’ailleurs pas indiqué pas plus que dans le guide du routard, signe qu’une ville qui passe de quelques 10aines de milliers d’âmes à plusieurs millions en seulement quelques années ne peut offrir de patrimoine ou d’histoire digne de ce nom).
Le matin, nous avons donc mis le réveil pour aller prendre le train (1h entre les 2 villes). 1er objectif, prendre le ticket. Là, on a merdé on va dire. Une heure d’attente pour s’entendre dire qu’il faut aller au halle d’à côté, où nous avons pu récupérer notre titre de transport en 2 minutes chrono…
Il en faut plus pour démoraliser des Goyard, donc ça va.
Là bas, nous sommes allés sur l’île de Shiaman, ancien comptoir franco britannique (l’adjectif est amusant. Franco-britannique, c’est rare que l’on parvienne à parler de qq chose de franco britannique sans que ça ne vire à l’empoignade généralisée). Bref, bout de terrain minuscule d’où les 2 peuples ont autrefois pu mater les Chinois qui leur faisaient face.




A voir, pas grand-chose si ce n’est quelques vieilles bicoques de style victorien et un parc où les gens viennent faire leurs exercices ou jouer.



En sortant de ce coin, on débouche sur un marché où l’on trouve en pagaille poulets, serpents séchés, champignons, herbes diverses broyées, séchées, brûlées,… mais aussi divers animaux de compagnie allant du chien à la tortue.




Notre balade s’est poursuivie dans la vieille ville mais je dois dire que rien ne nous a particulièrement épaté là bas. D’où un petit retour pépère sur Shenzhen en fin d’après midi.