De retour en Asie !

Un carnet de voyage tout en couleur...

08 octobre 2008

WE le long du Lijiang

Tout a commencé alors que je discutais avec Loïc de la semaine de congés ici. « Bouge toi et casse toi ! ». Message reçu. Le mercredi soir, armé de mes 12 mots de chinois, je suis allé dans une agence de voyage et j’ai réussi à obtenir des billets d’avion pour Guilin : départ le lendemain soir. C’est à une heure en avion au Nord Ouest de Shenzhen. Petite ville touristique de 500.000 habitants qui accueille quand même 5 millions de touristes par an dont 4 millions de Chinois.

Arrivé là bas, je me suis dégotté un hôtel (tout était plein et surtaxé en cette période de vacances) et le lendemain, départ depuis la station de bus pour Longji. Le bus m’a déposé ainsi qu’une 20aine d’autres personnes à un carrefour au milieu de rien.
J’ai alors embarqué dans un taxi avec 6 étudiants pour le fun et pour les frais et direction les rizières en terrasse.
Après différentes haltes pour désengorger les chemins, je suis finalement parvenu au « dragon’s backbone ». Là, un magnifique petit village gavé de touristes principalement chinois mais qui a conservé ses traditions. Au sortir des ruelles où se mêlent poules, porteurs à pied, petits cuistots, piments et épis de maïs, je suis arrivé sur les rizières. On m’avait dit qu’à cette saison, je risquais d’être déçu car il n’y a pas encore d’eau dans les bassins. Du coup, c’est un paysage doré qui m’attendait et il valait malgré tout le détour (près de 4 heures quand même).




Là bas, j’ai retrouvé un Australien avec qui j’avais discuté la veille à l’aéroport et avec qui j’ai finalement poursuivi mon périple. Nous avons pu nous greffé à un groupe de touristes pour redescendre sur Guilin. L’avantage d’être un grand blanc là bas, la guide nous a dit qu’on était vraiment mignons et qu’on pouvait prendre le bus…



De retour à Guilin, nous avons mangé avec une amie de la cousine de l’Australien qui a étudié là bas et petit tour pédestre et nocturne autour des lacs pour finir à papoter (de tout avec une chinoise ouverte d'esprit et non crédule : Tibet, politique, presse,...) dans un petit pub du quartier branché. Puis direction une guesthouse pour un départ le lendemain vers Yangshuo et la descente du Lijiang.

Gros regret, un manteau opaque sur l’horizon. Néanmoins, cette balade au cours de l’eau, avec ses pains de sucre grandioses, ses buffles d’eau, ses rideaux de roseaux et ses pêcheurs campés sur leur radeau valait largement les 40 euros. Tout autour de nous, des falaises arborées plongaient dans l’eau, que les Chinois ont bien vite cherché à imager. Là un mulet, ici un singe ou encore des chevaux. Enfin, tant qu’on n’est pas éthyliquement atteint ou sous substances illicites, on ne risque pas de voir grand-chose.

Une fois là bas et évités tous les touristes et vendeurs de souvenirs divers, mon acolyte et moi avons loué des vélos, déposé nos sacs dans la guesthouse et direction la campagne environnante.

Tout comme en Inde, plongeon dans le passé, mais un passé que je qualifierai de plus organisé. Pas de bordel ambiant, juste des buffles, quelques poules et des rizières, le tout perdu au milieu de collines improbables de par leur forme et leur nombre.



Quant à la soirée, après un repas délicieux à la guesthouse, nous avons été à un spectacle. Même réalisateur que pour la cérémonie d’ouverture des JO. Et mon enthousiasme a été tout aussi grand ici (voire plus car je sais qu’ils n’ont rien pu truquer numériquement). Dans un théâtre naturel, de nuit, sur l’eau et avec les pains de sucre comme décors, l’histoire d’une femme locale a été recréée, avec chants, jeux de lumières et aquatiques, danses et une mise en scène tout simplement grandiose. Honnêtement, magnifique. Au moins 300 voire 400 figurants devaient être là, depuis les pêcheurs reproduisant les vagues avec de gigantesques filets rouges qu’ils plongeaient et puis éventaient au dessus de l’eau jusqu’à une procession de femmes illuminées d’une 30aine d’ampoules chacune, déambulant sur l’eau au milieu d’une obscurité totale pour mieux y disparaître et y renaître dans des danses entraînantes. Bref, un spectacle d’une heure purement grandiose !

Malheureusement, je n’ai pas encore investi dans un appareil photos me permettant de rendre compte d’un tel spectacle nocturne.
Le lendemain, nouveau bus pour retourner sur Guilin.


Là, visite de l’université avec sa colline placée en son centre. Joli à voir. Puis un jardin avec, en attraction, l’ « hôtel des pandas ». J’ai pu voir pour la première fois de ma vie des pandas. Tu m’étonnes qu’ils soient en voie d’extinction. C’est glandu comme pas permis ces bestioles. C’est lent, pateau, maladroit et ça ne s’obstine qu’à bouffer du bambou à longueur de journée sans vraiment faire quoique ce soit d’autre à part dormir. Quant à se reproduire, faut encore qu’ils parviennent à intégrer ça dans leur planning de taré et ils n’y songent apparemment jamais. Darwin, si tu nous regardes…


Ensuite, balade dans une grotte, ce qui m’a permis de réaliser que ces pains de sucre, calcaires, sont à moitié vides et qu’au final, ça n’a rien de rassurant de se balader là dedans. Quant aux représentations, voir plus haut pour l’alcool et l’herbe à consommer avant d’y voir les mêmes choses que les Chinois.
Et enfin, avant de repartir, petit repas « typique » où j’ai pu manger de la langue de canard, du porridge au œuf de cent ans et du pénis de porc en brochette… Aucun ne fera parti de mes plats préférés mais je pense qu’ils ont le mérite de l’originalité.