De retour en Asie !

Un carnet de voyage tout en couleur...

02 mars 2009

Petit détour par les îlots alentour

Me revoilà. Loin du froid, de la neige, de la grisaille. Proche de la chaleur, des typhons, de la grisaille.
Quoi de neuf sous le soleil donc ? Bah pas grand-chose. En fait, si.
J’ai profité du fait que, malgré la grisaille, il fasse chaud pour aller me balader dans les îlots alentours.
Je suis donc aller rouler ma bosse et poser mes pompes sur l’île de Peng Chau, petite île sans prétention où j’ai retrouvé… le calme !
Pas grand-chose à voir en fait, si ce n’est le plaisir d’arpenter des ruelles étroites d’où s’élève le son des tuiles de mah-jong que les joueurs empilent rapidement et bruyamment, où les gens se déplacent à pied ou à vélo et où les anciens vont paisiblement se rejoindre le long du rivage.
A un quart d’heure de bateau de là, Discovery Island, encore appelée Delivery Island à cause du nombre d’enfants qu’il y a (livrés par les cigognes ou par FedEx selon que l’on est Strasbourgeois ou Hong Kongais). L’île est surtout peuplée par les occidentaux. Beaucoup de familles, sachant qu’un pan entier de l’île est interdit aux voitures et que les gens se déplacent dans des voitures électriques, les mêmes que celles que l’on trouve sur un green de golf. C’est plutôt huppé mais tranquille. On y trouve une plage, on peut y faire des barbecues pour peu que l’on n’ait pas de gamin à surveiller donc c’est cool.
Et là, ce week end, je suis allé sur une île de pêcheurs (en fait, j’en ai pas vu beaucoup mais l’île est connue pour ses restaus de fruits de mer et de poissons)
Si on ignore la grande usine, le coin est super joli, avec les rochers qui plongent dans la mer, les petits bouts de plage que l’on trouve par endroit et le sentier qui la traverse dans toute sa longueur.
Bref, ces coins sont sympas et reposants et on les apprécie d’autant mieux lorsqu’on les compare aux millions d’habitants entassés à Shenzhen ou à Hong Kong.
Car oui, je me suis aussi livré à un petit exercice.
Ma résidence compte 8 immeubles, chacun d’eux ayant 22 étages, eux même composés de 8 appartements. A raison de 2 personnes par appartement (il y a toujours des vieux grincheux actifs célibataires comme moi et des vieux trop éreintés pour être grincheux ou heureux avec enfants comme les autres ce qui nous fait une moyenne à plus ou moins 2 personnes par appartement sans compter les nourrices et les chiens).
Sur cette base là, comptons nous :
8*22*8*2= 2816 personnes…
Ce chiffre seul suffit, je pense, à expliquer que, malgré les quelques millions d’indiens qui étaient autrefois mes concitoyens à Pune, j’éprouve toujours un plaisir certain à m’éloigner temporairement des autres, en particulier s’ils n’ont pas les mêmes goûts musicaux que moi, la même cuisine que moi, les mêmes attirances sexuelles que moi ou le même nom de famille que moi.
Sur ce, cher lecteur (ou lectrice, ne soyons pas sectaire ou misogyne mais bon, je ne vais quand même pas faire comme si les filles pouvaient comprendre toutes mes blagues…), dans l’attente d’un monde meilleur, je vous invite à voir en exclusivité une partie intime de moi, que peu de personne ont eu la chance de voir et d’apprécier sous cet angle…

Oui ma molaire, c’est bien toi que j’exhibe ainsi à la vue de tous. « Et pourquoi donc cette photo ? » sens-je pointer sur le bout de votre langue mais stoppée aux bord des lèvres cette intéressante question. Et bien parce que j’ai eu mal aux dents ces derniers jours et que j’ai dû aller consulter. Ceci c’est terminé avec une radio (pour laquelle on m’ a passé un peignoir de plomb d’au moins 15 kg, assez voisin du gilet pare balle hivernal) et la conclusion qu’il faut me mettre un couronne. A l’heure actuelle, rien n’est fait. Ma couverture sociale étant des plus faibles ici, de même que ma confiance malgré la propreté impeccable des locaux, je suis en pourparler avec mon dentiste français qui en a déjà plus vu de moi que vous avec cette photo, c’est pour vous dire…
Sur ce, je pense qu’il est temps pour moi de la fermer ;-)