De retour en Asie !

Un carnet de voyage tout en couleur...

18 septembre 2008

mon premier we à la plage

Ce dimanche, il a fait beau, pas d'orage annoncé, donc direction la plage de Shenzhen.
J'y suis allé avec Park (un collègue) et sa femme. Il y a de cela quelques semaines, il m'avait parlé de visiter un porte-avions et on avait acheté des billets en avance.
C'est donc là que nous sommes allés tout d'abord. Minsk.

Sous ce nom Biélorusse se trouve aussi un porte-avions russe abandonné il y a 15 ans aux Chinois. Ils en ont fait une sorte de parc d'attraction où une centaine de moussaillons se démènent en parlant dans des haut-parleurs portatifs dès qu'un visiteur approche d'eux.


Différents missiles et avions de chasse trônent un peu partout, signe de ce qui a dû être un fleuron national abandonné quelques années après la chute du mur. S’ils sont dangereux aujourd’hui, ce n’est plus que pour l’environnement, la rouille les ayant rongé de toute part.


A l'entrée, des stands de tirs à l'arme lourde. En fait, ce sont de modestes fusils à plomb camouflés derrière des rotatives à faire pâlir Rambo. A l'intérieur, un spectacle face à une photo du porte-avions où des filles (fort mignonnes) et quelques mecs en tenue moulante verte chantent et "dansent" à tue tête afin de représenter ce qui devait être la vie des marins. Et suite à cette représentation navrante, la seule touche un minimum cohérente, une troupe d'artistes russes, en tenue folklorique, venus danser et chanter les rythmes de là bas. Je dois dire que c'était pas mal du tout et très entraînant. Puis la visite en elle même. Dans les choses vraiment intéressantes, les photos d'époque des marins, en train de travailler, d'organiser des concours de lutte, de défiler, de danser... Ensuite, il faut reconnaître que l'armement qui se trouve/ait là dedans est tout simplement impressionnant. Des missiles sous marins, des mer-mer, mer-sol, antiaériens... Dont certains chargés atomique ment à l'époque. La force de dissuasion en action et l'équilibre de la terreur.

Après ça, quelque chose de beaucoup plus léger... La bouffe. Nous sommes allés choisir nos crevettes, coquillages et poissons directement dans un marché derrière les restaurants, puis ils nous les ont préparé comme on le souhaitait. C'est typique tous ces petits marchés mais un peu rebutant quand on les voit sortir de l'eau toute leur marchandise encore vivante, nous la retourner ou en casser la carapace sous les yeux pour en vanter la chair puis rebalancer tout ça dans leur bac.



Après ça, nous sommes allés à la plage proprement dite. Petite image d’Epinal en tête. 1936, le front populaire, les congés payés et les salariés qui tout à coup peuvent aller clapoter dans l’eau. Bah là, c’est pareil. Tout plein de Chinois qui viennent découvrir le bord de mer (Shenzhen est une ville industrielle créée de toute pièce, donc personne n’en est originaire) et qui, ne sachant pas nager, clapotent allégrement dans leurs bouées Kitty, Winnie ou simplement fluo.

En n’oubliant pas bien sûr de rapidement se cacher du soleil dès qu’ils sortent de l’eau. Et oui, car ici, lorsqu’on m’a dit que j’étais tout blanc, c’était un compliment. L’idée est d’être bien pâle. En tout cas, j’ai bien aimé moi aussi barboter dans l’eau. Nous avons pris un bateau pour rejoindre une île toute proche et de là, simplement avec le masque, il est très facile de voir plein de poissons multicolores ou de crabes.
Petite pointe d’inquiétude qui s’est ajoutée au fait que je sais que le respect de l’environnement n’est pas la priorité des usines ici, mon collègue m’a indiqué qu’une centrale nucléaire était proche de la plage. Comme dirait Seb, ça explique les poissons multicolores…